CAMPAGNE « LES AILES DE LA GLOIRE »
Janvier 1918
Cette première partie de la campagne voit s’opposer quatre jeunes héros frais émoulus des écoles de pilotage.
Un Français, Eustache Mouillevache (R2). Un Italien, Francesco Spaghetto (Temür). Et deux Allemands : Otto Bahn (ATG) et le comte von Chewitz (Chewbacca).
Après une brève accalmie à Noël et un semblant d’atmosphère de fête au mess des pilotes, c’est avec un nœud à l’estomac que le jeune Eustache monte dans son Spad XIII pour sa première vraie mission de guerre. Cependant, celle-ci n’a rien de difficile. Il s’agit de vérifier la coordination interalliée et pour cela, un rendez-vous est convenu au-dessus de Picquigny avec un pilote Italien.
Spaghetto à lui aussi la même mission. Un rendez-vous dans le ciel avec un avion français. Ce dernier a un peu de retard, mais enfin, le voilà. Les deux Spad se rapprochent et les pilotes, content de leur réussite manifeste des signes de joie puis, par bravade, conviennent d’aller de concert vers les lignes allemandes. Ce qui enfreint complètement leurs consignes de vol.
Non loin de là, dans une escadrille de Fokker DR 1, deux bleus viennent d’arriver pour remplacer les « pertes » des semaines précédentes. Ce matin, leur capitaine doit leur apprendre le vol en formation. Mais voilà, le capitaine est cloué au lit avec une mauvaise fièvre. Les missions du jour de l’escadrille sont importantes et personne ne pourra accompagner les deux nouveaux. Tant pis, la permission de décoller leur est accordée. Il voleront ensemble au dessus des lignes et s’entraîneront à manœuvrer de concert.
Le jeune comte von Chewitz n’a pas du tout apprécié le regard condescendant de ses aînés. Il va leur prouver que c’est un vrai pilote ! A peine en l’air, plein gaz à l’ouest, au grand dam d’Otto Bahn qui souhaite s’en tenir à la mission. Enfreindre un ordre ? Impozible ! Et la dizipline alors ? Pourtant, soucieux de montrer qu’il n’est pas moins courageux que son compagnon, le voilà lui aussi partant plein ouest…
Ce qui devait arriver arriva : deux points noirs droit devant. L’ennemi est là ! Le cœur battent la chamade. Rien que de voir ces deux petites tâches dans le ciel gris de janvier génère un stress inouï chez ces jeunes pilotes. Mais le courage ne leur manque pas et, portés par des rêves de gloire, ils s’avancent résolument vers leur destin…
le Spad camouflé est celui d’Eustache Mouillevache. Le Spad jaune orangé est celui de Francesco Spaghetto. Au fond, reconnaissable à leur voilure triplan, les fokker d’Otto Bhan, en bleu et vert, et celui de von Chewitz, en rouge.
En dépit d’un froid intense, les pilotes alliés restent à très haute altitude pour dominer leurs homologues allemands.
Les pilotes Chewitz et Mouillevache surveillent la gouverne de direction de leur compagnon qui les devance afin de rester grouper (pion rouge sur le socle indiquant une poursuite).
Les formations éclatent lorsque les ennemis sont à portée de tir. Les mitrailleuses crépitent, mais sans effet. Les pilotes manquent un peu de sang-froid.
Voyant le Spad italien se mettre dans son sillage, Otto plonge (baisse d’un palier d’alitude). Spaghetto n’a pas anticipé la manœuvre de l’Allemand, et sa cible lui échappe.
Le Français bénéficie d’un placement suffisant pour lâcher une rafale sur le fokker rouge. La voilure de ce dernier est déchiquetée (1 pion rouge = 8 ailes) et le triplan part en vrille.
Peu doué pour les virages serrés, le français contourne le fokker en détresse plutôt que de se placer idéalement pour l’achever. Quant aux deux autres avions, ils se croisent sans pouvoir se tirer dessus.
Alors que le Spad de Mouillevache s’éloigne, von Chewitz rétablit son avion et sort de la vrille. Il est trempé de sueur. Il a bien cru que sa dernière heure était arrivée ! les avions tentent de retrouver des positions intéressantes, mais la manoeuvrabilité des appareils aux mains de pilotes inexpérimentés est déficiente.
Mouillevache qui se tourne en espérant voir le fokker rouge s’écraser au sol ne voit pas Otto qui surgit comme un bolide devant lui et lâche une rafale qui touche le moteur dans un grand « Schlonk ! Shlonck ! Shlonck ! » (1 moteur). Saisi de panique, Eustache voit à peine passer le Fokker d’Otto dont le visage est déformé par un rictus de joie mauvaise. Mais la Sainte Vierge veille, car le moteur tient le coup.
Otto et von Chewitz se regroupent alors qu'Eustache et Francesco semblent prendre le départ pour prendre en pince leurs advesaires. Mais tout ceci est plus dû aux contraintes de pilotage et au hasard, car il n’y a aucune communication entre les pilotes.
Fancesco attend son heure. Il a fait une longue évolution pour revenir se placer au mieux. Eustache revient dans la bagarre et se place bien pour tirer sur le fokker d’Otto. Le fuselage est transformé en passoire (6 fuselage) et une balle dans le moteur provoque une fuite de gaz qui intoxique le pilote allemand. Mais l’une des deux mitrailleuses du Spad s’enraye.
Von Chewitz est lui aussi bien placé pour tirer sur l’avion français. La voilure supérieure est déchirée, destabilisant momentanément l’appareil (4 ailes). Mais Mouillevache tient fermement les commandes et ne part pas en vrille.
Ceci lui permet de prendre pour cible une nouvelle fois l’avion d’Otto. L’unique mitrailleuse du Spad déchire davantage son fuselage (3 fuselage) et quelques balles viennent frapper l’une des mitrailleuses, la rendant définitivement inopérante. Otto fait le gros dos, et s’en sort plutôt bien. Son plongeon, même s’il a été suivi par Eustache, lui a évité de se retrouver à la même altitude que son poursuivant, lui évitant ainsi des dégâts qui auraient sans doute été plus sévères.
Franceso revient à portée de tir mais la distance, la différence d’altitude, la déflexion, la vitesse font que les balles se perdent dans le ciel. Pendant ce temps, Eustache, serré par von Chewitz essaye de s’éloigner, laissant Otto tranquille.
Mouillevache accèlère pour semer l’Allemand, laissant seul aux prises avec les deux fokker Francesco qui peut enfin reprendre par au combat. Le pilote Italien lâche une longue et rageuse rafale sur von Chewitz qui en fait tout autant !
Otto qui est déjà de retour tire lui aussi sur le Spad italien. Mais son unique mitrailleuse est insuffisante pour infliger des dommages. En revanche, la rafale de von Chewitz déchiquète l’avion de Spaghetto (7 ailes et 4 fuselage) qui ne part pas en vrille pour autant. Le fokker rouge à souffert lui aussi, perdant 6 fuselage et surtout, son moteur prend feu !
Au tour du Spad français de revenir dans la course pendant que Spaghetto fait une manœuvre d’évitement par la gauche. Mais von Chewitz fait un virage très serré pour tenter de le suivre. Las ! le feu qui dévore son avion lui indique qu’il a mieux à faire que tirer.
Une glissade sur le côté lui permet d’éteindre le feu grâce à la pression de l’air. Seule une épaisse fumée se dégage encore du moteur, mais plus de flammes.
Spaghetto accélère pour se dégager et Bahn, dont le niveau de carburant devient alarmant préfère revenir vers les lignes allemandes en cas où il serait contraint à un atterrissage forcé.
Mouillevache est à portée de tir de von Chewitz et ne se prive pas. Ratatatata ! C’est le nez de l’avion rouge qui encaisse (2 moteur), mais sans autre conséquence.
Une dernière passe d’armes entre l’Italien et l’allemand. Le fuselage de Spaghetto laisse un peu mieux passer l’air (2 fuselage) sans réussir à finir ce maudit coucou allemand. Mouillevache tente de suivre Otto, mais doit renoncer car celui-ci s’éloigne pour rejoindre sa base.
Les pilotes rompent alors le combat définitivement.Il n’y aura pas de victoire à célébrer en ce triste matin de janvier. Mais c’est une joie que de voir tout le monde revenir vivant sur les pistes des deux côtés de la ligne de front. Seuls les mécaniciens font grise mine.